Quelle est la législation pour une caméra de surveillance factice à son domicile ?

Utiliser un système d’alarme chez soi devient de plus en plus courant. Et même utiliser un système d’alarme factice. Cependant, que dit la loi à propos de ces systèmes ? Est-il vraiment plus simple d’utiliser un système d’alarme factice plutôt qu’un réel ?

Pourquoi opter pour un système de vidéosurveillance factice plutôt que réel ?

La fonction première d’un système de surveillance est de dissuader les intrus de pénétrer à l’intérieur de notre domicile, et ce, par sa simple présence. Alors, que la caméra de sécurité soit factice ou non, cela fonctionne dans tous les cas. Tout ce qui compte est que les intrus pensent que la propriété est surveillée. Le véritable désavantage avec une caméra de sécurité factice tient dans le fait qu’elle ne possède aucune réelle fonction de sécurité. Elle ne fait aucun enregistrement d’images, elle ne peut pas signaler une intrusion, elle ne permet pas de filmer et d’identifier les coupables s’il y en a eu une, elle ne permet pas de fournir d’autres preuves, elle ne permet pas de garder un œil sur son domicile à distance avec le cloud… Son seul attrait est son effet de dissuasion. Mais il est facile de se dire que c’est bien suffisant. En effet, dans 80% des cas, cela suffira à faire fuir les intrus. Cependant, si on tombe sur les 20% restants, les caméras factices sont complètement inutiles.

Les fausses caméras de surveillance ont-elles d’autres avantages ?

Oui, il y a en réalité un autre point fortement en faveur des caméras de vidéosurveillance factice : bien qu’une fausse caméra de surveillance ne soit pas gratuite, son installation reste largement moins chère que celle d’un vrai système. Le prix d’un pack ou d’un kit est souvent compris entre 10 et 50 €. Comptez le double de ce prix pour des caméras de vidéosurveillance véritables d’entrée de gamme.

Il y a aussi le prix réduit pour la maintenance d’un faux produit. Les caméras de surveillance vidéo réelles auront tendance à dépendre d’une source d’électricité fixe, alors que, pour les fausses caméras de surveillance vidéo, soient elles n’en ont pas besoin, soit elles n’ont besoin que de piles (par exemple, pour celles avec une LED clignotante rouge).

Quels types de caméras de surveillance factices peut-on trouver ?

Tout comme pour les caméras de surveillance réelles, il existe des caméras de surveillance factices de toutes sortes. Les guides en ligne font la liste d’énormément de produits. Certaines sont en forme de dôme, d’autres en tube… Certaines possèdent une LED clignotante rouge pour prétendre qu’un enregistrement d’images est en cours ou bien de faux émetteurs à technologie infrarouge (normalement utilisée pour la vision nocturne). Leur installation diffère aussi. Certaines sont sans fil, d’autres en ont un. Bien que la présence d’un fil, même faux, semble plus logique, il ne faut pas oublier qu’une grande partie des vraies caméras de surveillance vendues sur le marché sont capables de se connecter au WiFi, ce qui rend l’absence de câble plausible. Mais en fonction du prix, les fausses caméras ne seront pas toutes de même qualité. C’est pour cela qu’il vaut mieux investir dans une bonne caméra de surveillance factice, car elle fera plus vrai. Et par conséquent, il sera plus facile de dissuader des intrus.

Pour rendre le faux dispositif de sécurité encore plus crédible, certaines personnes l’accompagnent d’un panneau de signalisation de vidéosurveillance comme ci-dessus. Bien qu’il ne soit obligatoire que dans le cas où il s’agit d’un véritable système de vidéosurveillance, en accrocher un avec un dispositif de surveillance vidéo factice va renforcer sa crédibilité et va donc mieux dissuader les intrus potentiels. Votre maison bénéficiera donc d’une meilleure protection. Même si elle n’égalera pas celle d’une maison équipée de vraies caméras de sécurité.

Quelles autorisations demande un système de vidéosurveillance factice ?     

Un système de vidéosurveillance factice ne requiert aucune autorisation spéciale ou déclaration préalable avant son installation. C’est un autre avantage comparé aux vraies caméras de vidéoprotection qui requièrent des procédures avant leur installation (déclaration à la Commission nationale de l’informatique et des libertés pour les particuliers, autorisation préfectorale pour un lieu ouvert au public…). Ainsi, peu importe si la fausse caméra de sécurité soit tournée vers un lieu public ou votre domaine privé, cela ne change rien. De même, la CNIL n’est pas en charge de contrôle ou autre requête concernant des caméras de surveillance vidéo factices étant donné qu’elles ne traitent pas de données à caractère personnel.

Que dit la loi sur l’utilisation d’un système de vidéosurveillance factice ?

La loi ne dit pas grand-chose, justement, mais leur installation et leur utilisation ne sont pas interdites. En effet, comme une fausse caméra de surveillance vidéo ne récolte pas d’images, et donc de données à caractère personnel enregistrées, il n’y a pas de raison juridique pour les interdire ou du moins pour contrôler leur utilisation. Peu importe le type de bien privé (maison, copropriété, immeuble, etc.).